Il y a quelques jours j’intervenais auprès d’étudiants et de psychologues du travail
pour partager ma pratique en tant que psychologue clinicienne sur ce que nous pouvons appeler « la clinique du travail ». Et j’ai affirmé cela : « les symptômes dans l’entreprise peuvent être interprétés de façon similaire que chez les individus. En effet, toute organisation humaine possède des pulsions, un idéal du moi, ses principes de plaisir et de réalité et des mécanismes de défense… ».
pour partager ma pratique en tant que psychologue clinicienne sur ce que nous pouvons appeler « la clinique du travail ». Et j’ai affirmé cela : « les symptômes dans l’entreprise peuvent être interprétés de façon similaire que chez les individus. En effet, toute organisation humaine possède des pulsions, un idéal du moi, ses principes de plaisir et de réalité et des mécanismes de défense… ».
En ce sens, l’entreprise est composée de sujets qui forment des groupes d’individus. Ces groupes sont traversés par des pulsions de vie, allant de la créativité, la mobilisation, la motivation, cet élan vital si précieux pour la vie de l’entreprise. Ils sont aussi traversés par les pulsions de destruction, avec la compétition, les taches empêchées, le travail contre éthique…
Quand il n’y a plus de sens donné à sa pratique, c’est notre identité toute entière qui est morcelée. La souffrance au travail est là : nous ne pouvons plus mettre à la place de notre idéal du moi un objet commun avec l’entreprise, et il n’ y a donc plus de «culture d’entreprise ». Comment s’investir, offrir quelque chose de soi, se projeter et se sentir appartenir sans cette cohésion ?
Le salarié s’adapte à la réalité de l’entreprise, l’entreprise gagnerait à s’adapter à ses compétences et ses personnalités. C’est, en fait, permettre à ses membres d’identifier ses propres idéaux du moi qui seront toujours adaptés aux idéaux du moi de l’entreprise et booster les pulsions de vie. Sublimer les pulsions pour donner du sens au ça, ça commence par là…
Le 2 février 2015
Nawal AKKAL